Après Aulnay-sous-Bois, c'est au tour de Meudon-la-Forêt. Selon un document officiel que s'est procuré Reuters, le groupe PSA Peugeot Citroën va fermer d'ici l'été 2014 son site tertiaire situé dans cette ville des Hauts-de-Seine. Dans le cadre de la restructuration de ses activités, et pour redresser sa situation financière, le groupe automobile prévoit également la mise en vente rapide de l'immeuble de Meudon, estimé à sept millions d'euros. Mais pas de suppression d'emplois, promet le document officiel. PSA va transférer l'ensemble de ses 660 salariés vers d'autes sites, notamment dans la région parisienne, ainsi qu'à Vesoul (Haute-Saône), selon une information de France Inter.
"Il s’agit seulement d’un déménagement", a tenté de dédramatiser un porte-parole de PSA. Pourtant, l’annonce n’est pas vécue comme un simple déplacement géographique. "PSA continue, on le voit, à fermer des sites, et même s'il s'en cache, tout le monde ne retrouvera pas un poste à terme car un certain nombre de salariés de Meudon ne pourront pas bouger", estime un délégué syndical du groupe, sous couvert d'anonymat.
Plan de départs volontaires
Une partie des salariés pourront toutefois choisir le plan de départs volontaires engagé à l'échelle du groupe, et qui portera sur 3 600 postes hors production. Ce plan s'ajoute à la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et la réduction d'effectifs sur le site d'assemblage de Rennes (Ille-et-Vilaine).
"Dans le contexte économique difficile traversé par le groupe, la rationalisation du taux d'occupation des sites et l'adaptation de l'aménagement des implantations actuelles des postes de travail [...] s'imposent", écrit PSA dans le document officiel qui sera présenté mercredi 22 mai aux syndicats lors d'un comité central d'entreprise (CCE) ordinaire.
Le président du conseil général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian (UMP,) a dit "regretter" cette décision, "car c'est de l'emploi dans le département". "Mais en même temps, je peux comprendre que PSA, confronté à une concurrence internationale très dure, recherche une meilleure compétitivité, a-t-il déclaré sur LCI. Il va nous falloir travailler à trouver d'autres emplois à la place de ceux qui sont en train de disparaître."