Un septuagénaire s'est donné la mort, mardi 21 mai, à l'aide d'un pistolet à un coup, de fabrication belge, devant l'autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Il s'agit de l'essayiste d'extrême-droite Dominique Venner, 78 ans, qui s'est tiré une balle dans la bouche. Il avait publié dans la journée un post sur son blog pour dénoncer la "loi infâme" qui ouvre le mariage aux couples homosexuels.
"Les manifestants du 26 mai auront raison de crier leur impatience et leur colère. Une loi infâme, une fois votée, peut toujours être abrogée", avait écrit Dominique Venner dans ce post intitulé "La manif du 26 mai et Heidegger".
Et de continuer : "Je viens d’écouter un blogueur algérien : 'De tout façon, disait-il, dans quinze ans les islamistes seront au pouvoir en France et ils supprimeront cette loi'. Non pour nous faire plaisir, on s’en doute, mais parce qu’elle est contraire à la charia (loi islamique)."
L'homme a laissé une lettre
Si on ignore pour le moment les raisons de son suicide, l'homme a laissé une lettre près de lui. À la fin de son billet de blog, il laissait entendre qu'il allait mettre fin à ses jours : "C'est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu'à la dernière seconde. Et cette seconde a autant d'importance que le reste d'une vie. C'est pourquoi il faut être soi-même jusqu'au dernier instant".
Notre-Dame de Paris, haut-lieu touristique de la capitale, a été évacué immédiatement après le drame, aux environs de 16 h, a annoncé la police. "Au moment du suicide, il y avait 1 500 personnes dans la cathédrale", a indiqué le ministre de l'Intérieur Manuel Valls à la presse, mardi après-midi. "Nous mesurons bien le retentissement d'un tel acte", a-t-il ajouté.